Dès la porte franchie, on entre dans un univers de couleurs, de foisonnement ; un dépaysement total, un voyage à travers Cuba, l’Amérique, Venise, voyage initiatique, images fortes qui révèlent l’émotion du photographe, son envie de montrer sa réalité des pays visités.
Rêves réels se mêlent dans ces clichés si personnels aux mises en scène originales de Thierry Dourdet qui plongent le spectateur au cœur d’un monde de chaleur, de misère, de beauté u encore du gigantisme, de la vitalité de New-York.
Ce regard sur la société n’est pas dénonciation mais témoignage. Les symboles sont forts et omniprésents : un capot de Chevrolet en gros plan, image de luxe démodé et toujours présente dans les rues de Cuba. Buenos-Aires la chaleureuse est vue au quotidien ; au détour d’une rue quelques coupures de presse à un étal évoquent le souvenir inoubliable de Carlos Gardell comme le révèle aussi la présence de son portrait souriant parmi une foule de gants raffinés offerts à la vente ; amusante proximité !
L’artiste capte les atmosphères dans ses photographies lumineuses, vivantes ; certaines semblent des tableaux.
Images prises sur le vif d’une impression esthétique, d’une émotion : un rayon de soleil sur les buildings de Manhattan, les publicités tapageuses éclairant les avenues de New-York. Avec art, Thierry Dourdet joue avec la géométrie, avec ombre et lumière.
Nicole LAMOTHE
Critique d’art