Thierry Dourdet : le regard en liberté
Thierry Dourdet ne se considère pas comme un photographe professionnel mais reconnait que faire de la photo en semi-pro équilibre son métier de promoteur immobilier et réciproquement. Le déclic de la passion ? La curiosité… est son premier appareil, un Fujika, acheté à quatorze ans.
Depuis, Thierry Dourdet n’a jamais arrêté. « Mon œil est un véritable radar », confie-t-il. Aux aguets, il n’a qu’une passion : saisir l’instant présent. Une exigence qui l’amène à prendre ses clichés à main levée, à ne jamais faire deux fois la même photo et à refuser toute retouche. « Pour cet artiste, créer n’est pas fabriquer, mais choisir, cadrer, rencontrer un site, une ambiance, une histoire. Thierry Dourdet possède ce regard unique qui capte les atmosphères, la pérennité des bâtiments anciens ou les instants fugitifs », explique la critique d’art Nicole Lamothe. En captant la fugacité de l’existence, le photographe nous raconte une histoire, la sienne, la nôtre.
Son travail se nourrit d’architecture et d’ambiances multiples : le sel de toute grande ville, et si Paris fut son premier terrain d’investigation, il se mit rapidement à sillonner la planète en « raconteur » d’images. En 2005, il décore son bureau avec ses photos. Celles-ci attirent les commentaires : on lui demande même où il les a achetées ! C’est ainsi qu’il obtient une commande pour des bureaux : d’autres s’enchaîneront, tant son style et ses sujets, en un mot son regard, sont appréciés.
Sa première exposition « Photographies » en 2007 à la galerie Espace 13 Sévigné lui pemret de montrer une sélection de ses plus beaux clichés, issus de vingt ans de voyages. Avec « Paysages Urbains » en 2014, il dévoile, au Réfectoire du Couvent des Cordeliers, une série des États-Unis à Venise, du Mexique au Danemark.
En 2015, le Grand Hôtel du Palais-Royal, dans le 1er arrondissement, lui confie un reportage pour sa décoration : cette promenade en noir et blanc donne lieu à son premier ouvrage « Paris, Côté Palais-Royal ». C’est à cette occasion que la MNT découvre le travail de Thierry Dourdet et que naît le projet d’une série de photos sur une partie de la vie du IXeme arrondissement pour le nouveau siège social de la Mutuelle.
Thierry Dourdet nous offre ici son regard de Parisien, « charmant et mélancolique », posé sur un coin de Paris qui l’est tout autant : la Nouvelle Athènes, avec ses derniers artisans, bottiers et luthiers, ses vitrines de pâtissiers, ses étals de primeurs, ses incontournables bistrots, ses théâtres et ses night-clubs connus du monde entier. Un instant de Paris tel qu’on l’aime et qu’on voudrait éternel.